Changer de métier : et si vos capacités n’étaient pas figées ?
Vous envisagez de changer de métier, mais une pensée revient souvent : « Je n’ai jamais été bon dans ce domaine« , ou « Ce n’est pas à mon âge que je vais devenir quelqu’un d’autre« . Cette voix là ne parle pas de compétence. Elle parle de la représentation de vos capacités. Et cette représentation, elle n’est pas neutre : elle conditionne votre manière d’agir.
La psychologue Carol Dweck a mis en lumière deux façons fondamentales de se représenter ses capacités : la mentalité fixe et la mentalité de croissance.
Ce que vous pensez possible détermine ce que vous osez
La mentalité fixe repose sur l’idée que les compétences sont innées et définissent une fois pour toutes ce que vous êtes capable de faire. Si vous avez réussi, c’est que vous êtes doué. Si vous avez échoué, c’est que ce n’était pas pour vous.
Dans cette logique, chaque difficulté devient une remise en cause de vos aptitudes. Alors vous hésitez à essayer, ou vous abandonnez vite pour éviter d’être jugé. Le blocage ne vient pas d’un manque d’envie, mais d’une peur d’être définitivement disqualifié.
La mentalité de croissance, au contraire, repose sur l’idée que toute compétence peut évoluer. Que l’erreur fait partie du chemin. Que rien n’est joué d’avance. Et que ce que vous êtes capable de faire demain dépend de ce que vous osez tenter aujourd’hui.
Cette simple bascule dans la façon de se parler transforme l’approche de la reconversion. Elle ne supprime pas les difficultés. Mais elle redonne un espace pour apprendre, tester, progresser.
Ce n’est pas la reconversion qui est impossible. C’est que vous croyez que c’est impossible
Nora, 27 ans, pensait être incapable de parler en public : « J’évitais les réunions, je rougissais pour un rien. Aujourd’hui, je forme mes collègues. Je croyais que j’étais comme ça. En fait, je ne m’étais jamais entraînée. »
Delphine, 44 ans : « J’avais peur d’être ridicule en entretien. Mais à force de m’entraîner, j’ai pris confiance. Je croyais que j’étais trop timide. En fait, j’avais juste jamais eu l’occasion de me préparer ».
Ce n’est pas leur personnalité qui a changé. C’est la représentation qu’elles avaient de ce qu’elles pouvaient encore devenir.
Changer de métier ne suppose pas de se transformer. Cela suppose d’arrêter de se figer.
Trois leviers pour activer une mentalité de croissance
- Remplacez « Je ne suis pas fait pour ça » par : « Je ne l’ai pas encore appris « .
- Prenez une difficulté passée et reformulez-la comme une progression. Qu’est-ce que vous savez faire aujourd’hui que vous ignoriez hier ?
- Listez trois choses que vous n’auriez jamais cru possibles il y a cinq ans et que vous avez fait. Vous venez de prouver que vous changez.
Ce n’est pas un trait de caractère. C’est un regard que vous pouvez choisir d’adopter. Et c’est ce regard qui ouvrira ou non votre prochaine porte professionnelle.
👉 Essayez le test d’appétences pour explorer ce que vous n’avez peut-être pas encore osé regarder.